Le sens des mots…N° 3


 (Suite « à ce soir là )

Le sens des mots

De temps en temps se retirer de ce qu’on fait, et gagner quelque hauteur pour respirer et dominer.
(Jules Renard)

Faut il toujours craindre l’orage, le vent, les éclairs dans le ciel alors que le soleil ne demande qu’a renaitre après la tempête. La veille elle était à se le demander. Elle n’osait entrevoir leur amour englouti.  La chute fulgurante qui avait étourdit leurs corps, dans les nuits étoilées un faux pas, seul les avaient précipités dans le désespoir.

 Puis secrètement il est passé sans faire de bruit. La nuit était si noire qu’elle la recouvrait d’un sommeil réparateur. Il avait toujours eu cette façon d’être encore là, au fond de son cœur. De prendre juste un peu de place. Pas assez pour qu’elle en tombe amoureuse à nouveau, mais juste assez pour ne pas l’oublier.

Et ce matin rien n’était plus pareil. L’endormissement de la veille a cédé la place à mille soleils qui éclatent en perles de miel. Dans ce bleu camaïeu la mer l’attire. Elle sait qu’elle a des confidences à lui faire.

L’air est aux aguets du moindre souffle, il se désole d’attendre son secret.

Divaguant tout au long des semaines, épuisées… une pause légitime en ce jour est propice à l’apaisement.

Suite à Ce soir …Page 2


Voilà des jours qu’elle cherche les mots. Minutes qui doucement s’égrènent dans la nuit qui se prépare. Qui filent entre ses doigts comme grains de sable quand le cœur se laisse porter par ses rêves. Minutes si douces du silence aux odeurs de bonheur. Au loin dans la nuit, un bateau est prêt à prendre la mer. À moins que ce ne soit une étoile qui cherche son ciel. Ou les mails qu’elle lui a écrits et qui voudraient s’envoler le rejoindre dans la nuit. Elle sait juste son cœur qui bat, qui battra tant qu’elle le saura là, prêt à prendre place. Il la regarderait lire. Jour après jour. Inlassablement. Les doigts tremblant autour de sa plume qui aurait du mal à glisser sur le papier parce que son cœur battrait trop fort. Attendant cette minute où elle fermerait le livre et le regarderait avec un amour tel qu’aucune phrase ne saurait le décrire. Elle le regarderait. Lèvres ouvertes. Elle ne finirait jamais son poème. Le désir d’eux serait plus fort que tous les mots qu’elle pourrait écrire, que tous les livres qu’elle pourrait lire. Ils ont tant rêvé qu’un jour, après avoir copié dans un grand cahier tous les poèmes qu’ils aimaient, ils partiraient vers un ailleurs dont ils pressentaient l’existence, sans aucune certitude que celle que là-bas ils s’aimeraient en toute liberté. Avec leurs mots et ceux qu’ils avaient choisis entre tous. Ces mots filent entre leurs doigts et le vent du Sud se charge de les faire voguer sur les vagues d’un rêve insurmontable.

Copyright©2023Roberte Colonel

Ce soir là…Page 1


Ce soir là elle avait imaginé une phrase toute banale,

Elle aurait voulu juste entendre sa voix lui conter sa journée qui ce devait d’être exceptionnelle 

C’est l’avantage de se connaître un peu soi-même qui lui avait évité le pire.

A coup sûr elle lui aurait débité un chapelet de questions auxquelles il n’aurait su répondre et l’idée l’effraya.

Son intuition lui disait que de son absence pointaient à l’horizon des facéties incontrôlables, un abîme de farces, une de ces façons tordues qu’il avait de se moquer d’elle. Voulait il la faire dérailler pour justifier un désaccord, étais-ce la, là raison ?

Elle serrait les dents, il ne fallait plus rêver et regarder la vérité en face il s’agissait d’un sursaut, d’une tension soudaine de tout son corps se dressant contre la réalité, la repoussant, la taxant de nocive et trompeuse, comme si une chose qui convenait si peu pouvait être vraie ? Et pourquoi pas ?

Elle était hors d’elle, elle lui aurait tapé dessus, son exaspération à son comble lui faisait comprendre qu’il s’était  joué d’elle.

Dans ses attentes comment pouvait telle espérer recevoir un réconfort de celui qui était devenu la cause principale de son chagrin ?

Aujourd’hui, au grès de la brise douce et indolore elle tisse sa vie avec les liens du passé, sa raison n’est plus folie, elle vieillit dans l’amitié et la tendresse, et ses pensées sont sereines.

Copyright©2023Roberte Colonel

Peinture Cécile Dusserle

J’aimerai…


« Aimer, c’est prendre soin de la solitude de l’autre sans prétendre la combler. »
– Christian Bobin

Voilà combien de jours

Que tes mots n’ont franchi tes lèvres ?

De ton fauteuil tu regardes tristement tes amies de fortune évoluer dans cet

Univers de folie de l’Alzheimer.

Voilà combien de jour que ton sourire triste me dit ta solitude…

Qu’il m’est dur de te voir accepter ta triste destinée.

Qu’il m’est dur de prendre tes mains que je veux caresser de tendresse,

Sans recevoir en retour le moindre geste d’amour.

Qu’il m’est dur de m’arracher à l’envie de te protéger,

De prendre ta bouche pour des baisers que j’aimerais sentir au fond de

Mon cœur.

J’aimerai :

Te  donner mon sourire toi qui ne sourit que rarement.

Te donner un rayon de soleil et te faire percer les ténèbres.

Prendre une larme et la déposer-là sur ton visage qui ne sait plus pleurer.

Prendre le courage et le mettre à ton cœur qui ne fait plus que lutter.

Découvrir un sens à ma vie et le partager avec toi qui ne sait plus où tu vas.

Mettre dans tes mains l’espérance,  te dire de la vivre dans la lumière de ses

rayons.  

J’aimerai…

Copyright©2022Roberte Colonell

Il vient souffler des mots de toutes beautés…


Vidéo Charef Berkani

Il vient souffler aux portes entrouvertes

des mots de toute beauté de tant de poésies offertes.

Poète tu te moques bien de la gloire

le V de la victoire de tes mots débusqués.

Lorsque pour animer ta vie espère des lendemains chantant,

Lorsque tes rimes à l’envie s’invitent

Quand l’amour prend la vague

de la haine à rebours

Sur ta page toi tu écris tes rimes,

qui miment ce que disent les vents .

Tu ne craint plus le vide

Le temps s’efface, la vie sourit,

Si le jours passent, l’ennui a fuit.

Roberte Colonel 03/07/2021

Maman une fois encore j’écrie ton nom…


Maman une fois encore j’écrie ton nom : Maman.

Le ciel est couvert et la parure de l’automne

Me revoie a la découverte de ton… de notre histoire.

Cette année de 1999  je voulais savoir

Ce qui était arrivé dans ta vie, je voulais  le savoir.

Grâce à mes  archives de pupilles d’Etat conservées au département de la Seine

J’ai appris ce qui manquait tant à ma vie.

Tu ne m’avais jamais abandonnée et

Qu’au cours de ta vie je t’avais tant manqué.

Je compris combien il m’avait été difficile pour moi

D’aimer  ma famille d’accueille.

D’eux je cherchais seulement à être reconnue,

Je mimer leur vie…

J’allais grandir et devenir comme eux.

Ce que j’avais appris de toi c’était à travers eux et

Leur dire sur toi et notre famille était déformé

De ce fait mon processus d’identification était le leur.

J’absorbé inconstablemment  la projection qu’il m’envoyait

 C’est ainsi que  je savais que tu m’avais abandonnée et,

Que mon père géniteur n’avait pas voulu me reconnaitre.

Peu à peu après avoir pris connaissance de tes lettres Maman

Je comprenais le pourquoi j’avais eu tant de peine à satisfaire ma famille d’accueille.

A savoir que je devais être très sage, bien élevée et surtout obéissante.

Maman on ne me donna jamais une image positive de toi, de moi,

Comment alors avoir confiance pour vivre, aimer, entreprendre.

Maman, bien qu’éloignée tu vivais tellement en moi.

Et cela générait dans tout mon être  des tentions intérieurs.

Je voulais être aimée à n’importe quel prix, parfois même en me trahissant.

Puisque je t’aimais, devant les grandes personnes je voulais me montrer

Digne par des qualités affectives et par certains dons mis longtemps sous

Silence, voir niés.

Maman c’est  toi  qui ma nourrit à ton sein. C’est toi qui as guidé mes premiers pas.

Je sais que bien au-delà de la communication verbale j’avais compris qu’entre toi et moi de la façon la plus archaïque

 Que tu avais attendue ma naissance avec bonheur.

Je comprends maintenant que mon identification c’est à toi que je la dois.

Parce que tu étais ma Maman rien n’était anodin je gardais en moi ma relation « fille-mère ».

Tu occupais une grande place dans mon imaginaire d’enfant.

J’entretenais avec toi des sentiments ambivalents d’idéalisations.

Il en reste pas moins que mon inconscient « savait » que tu ne m’avais jamais abandonnée.

Aujourd’hui 2novembre je pense très fort à toi Maman.

De ton joli petit coin de cimetière à Seyssins tu survole la montagne enneigée de Belledonne.

Un jour Maman… j’irai te retrouver.

Roberte Colonel  1er novembre 2020

A toi,


LUNIAK-Monika-7

La solitude est aussi nécessaire au développement et à l’épanouissement de notre âme que le sommeil et la nourriture le sont à la survie de notre corps. (Sarah Ban Breathnach)

A toi ,

Je suis si souvent dans ma bulle que j’oublie parfois d’en sortir. Heureusement que de temps en temps, parce que j’oublie de donner signe de vie, et parce que mes amies ne m’en tiennent pas rigueur, l’une d’elle fait signe et prend de mes nouvelles.

C’est temps-ci la solitude m’a beaucoup apporter, elle m’allait bien ! Un moment de douceur alors qu’il m’était difficile de sortir de mon silence.

J’ai écrit pendant tout ce temps ou je n’allais plus sur mes blogs. J’ai raconté un petit rappel à la réalité. Comment seule, j’ai su réussir à sortir d’un naufrage qui avait été si prêt de m’engloutir et me faire perdre la raison… J’ai compris que j’étais bien peu de chose, et que le mot reconnaissance était en ces temps tourmentés dépourvu de sens…

 J’ai compris tant de choses mais à quoi bon m’étendre ici sur des faits qui me sont très personnel puisque j’ai posé des mots salvateurs qui m’ont convaincue qu’écrire avait toujours été pour moi et en toute circonstance ma bouée de sauvetage. J’y puise ma force… Et je dois bien dire que je ne pourrais plus vivre autrement qu’en écrivant. Nul n’est besoin de publier… écrire juste pour me délester de mots qui ont étaient volontairement écrits par d’autres pour me troubler et me faire mal…

J’ai oublié tous mes chagrins. Je réapprends a vivre dans ma solitude si nécessaire à ma  survie .   Je marche solitaire sur le sable fin de la mer,  elle est si belle et  je retrouve la quiétude de l’instant dont j’ai tant besoin.  Roberte Colonel 28.05.2020 

(Peinture Luniak-Monika)

 

Irremplaçables lettres d’amour


Lettre d'amour.
Lettre d’amour.  lien lemonde.Fr vous  « Flickr – Bluebirdsandteapots »

Loin d’être surannées, les missives enflammées résistent encore et toujours face à Internet et aux textos.

Par Mélina Gazsi Publié le 11 février 2012 à 12h39 – Mis à jour le 13 février 2012 à 09h29

Une jeune femme recevait, le 7 mars 1833, ce billet d’un homme rencontré quelques mois auparavant : « Je vous aime, mon pauvre ange, vous le savez bien, et pourtant vous voulez que je vous l’écrive. Vous avez raison. Il faut s’aimer, et puis il faut se le dire, et puis il faut se l’écrire… » Elle, c’est Juliette Drouet. Lui, s’appelle Victor Hugo. Jusqu’à sa mort, le poète adressera à sa maîtresse comédienne plusieurs centaines de lettres.

A 23 ans, Anne-Sophie Moutier n’en est peut-être pas là. Toutefois, depuis novembre 2011, son amoureux, élève dans une école militaire, est loin d’elle. Alors, ils s’écrivent. Par mails et textos, évidemment. Presque tous les jours. Par lettres, aussi. Des vraies, manuscrites, à l’ancienne. « Rien ne peut remplacer une lettre d’amour. Le téléphone ne suffit pas et par écrit, on peut dire des choses qui paraîtraient peut-être un peu gnangnan si nous nous les disions », confie-t-elle. Romantique, Sophie ? Amoureuse, sûrement. Comme son fiancé. Avant de partir en entraînement, il glisse sur sa poitrine une lettre de Sophie, « tout contre son coeur ».

Mièvrerie ? Enfantillages ? Rien de tout cela. Fragment du discours amoureux, la lettre d’amour « est d’une importance considérable, assure Philippe Brenot, psychiatre, président de l’Observatoire international du couple et auteur de La Lettre d’amour (éd. Zulma, 2000). Lieu des confidences, elle reste l’un des moyens d’exprimer son sentiment, son désir, de le déclarer, le faire vivre au début d’une relation, et au-delà, le réveiller, quand il semble s’émousser ».

On croyait pourtant la lettre d’amour désuète. « Avec le téléphone d’abord et plus encore avec les nouvelles technologies, on a cru la voir disparaître, observe-t-il. Or, aujourd’hui, elle est devenue unique, car le temps renforce sa valeur, celui que l’on prend pour l’écrire, celui qu’elle met à parvenir à son destinataire et le temps qu’il prend pour la lire. » Certes, les lettres envoyées par la poste se font plus rares. En réalité, les mails et les textos ne remplacent-ils pas ces billets qu’autrefois, l’on faisait porter à l’élu(e) de son coeur pour exprimer son désir immédiat ?

« Un effet différé délicieux »

La lettre d’amour est-elle encore utile quand l’autre sexe et la sexualité n’ont plus rien d’interdit ? « Au contraire ! , répond le psychiatre et psychanalyste Roger Schembri, le sentiment a toujours été plus facile à écrire qu’à dire. Plus encore aujourd’hui, où l’on dit plus facilement « J’ai envie de baiser avec toi » que « Je t’aime ». En outre, écrire opère un effet différé délicieux et délivre une part de rêve que nous avons envie de vivre. » A l’instar de Patrick Boulet, 45 ans, qui écrit beaucoup à Claire. « Décrire mon amour m’est essentiel et donne un peu d’éternité à ce que nous vivons. »

Les nouveaux moyens de communication n’auraient donc pas enterré la correspondance amoureuse ? Celle écrite à la main, envoyée par la poste, parfois même parfumée, agrémentée de dessins, enrichie de menus souvenirs ? Pour Joëlle-Andrée Deniot, professeure de sociologie à l’université de Nantes, « Internet, Facebook ou Twitter l’auraient plutôt développée ». Et les jeunes, accrocs pourtant au virtuel, ne sont pas en reste. Ils disent leur amour sur tous les supports, jolis papiers et parchemins, Post-it et cartes postales, textos et courriels, et rivalisent de sens créatif. Il est vrai qu’une lettre manuscrite dans les boîtes pleines de prospectus et de factures, ça a un certain cachet.

La lettre reçue qui porte l’écriture de l’aimé(e) est sensuelle et charnelle comme l’expression du désir. Ecrire comme un prolongement de soi. «  Comme une caresse, un baiser que l’on donne pour se rassurer en assurant l’autre de notre affection« , témoigne Josiane Abiwen, 48 ans. Il arrive aussi que l’autre soit loin ou qu’il nous quitte pour de bon. Alors, l’acte d’écrire est une manière de nous interroger sur ce sentiment qui nous chamboule, ou de fuir la souffrance et le chagrin. « Quand j’ai compris que je ne la reverrai jamais, j’ai décidé de lui écrire la plus belle lettre d’amour » avoue Jérémie Franc de Ferrière, 27 ans.

La lettre d’amour contient bien cette part de rêve que nous cherchons tous, pour nous protéger des turbulences et des duretés du monde. Pour donner aussi un sens à la sexualité, entre plaisirs et sentiments.


Livres : Ecris-moi si tu m’aimes encore, une correspondance amoureuse du XVIIIsiècle,

collectif (Ed. Bayard, 2010, 19,50 €) ;

Sex@mour,

de Jean-Claude Kaufmann (éd. Armand Colin, 2010, 216 p., 15,10 €) ;

Intimités amoureuses, France 1920-1975,

d’Anne-Claire Rebreyend (Presses universitaires du Mirail, 2009, 29,45 €).

Témoignages et portfolio sonore

Sur Lemonde.fr

Marie au jour le jour….


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Il pleut sans discontinue sur le village. Marie se dit que ce maudis virus à envahi la planète, et elle, elle ne veut pas que demain ressemble a aujourd’hui.

Elle tenait entre ses mains son dernier copié collé, le message qu’elle ne parvenait pas oublier. Comme un leitmotiv elle se rappelait leurs moments heureux, cette immense confiance qu’elle lui avait accordée, leurs longues soirées passées en échange de mots parfois tendres, parfois orageux et puis ce dernier soir… où tout fut terminé. Elle n’avait pas cherché à le retenir. Elle supputait  que quelque chose était intervenu ce soir là… mais à quoi bon mieux valait ne pas savoir. Le temps avait fait son oeuvre de part et d’autre. Comment son existence solitaire avait-elle pu se transformer à ce point avec cet homme. Elle balaya d’un geste ces pensées. Un frémissement d’effroi, une courte ondulation de son corps parcouru de frissons à la pensée que l’homme qu’elle avait aimé et tant apprécié s’en était allé…

Aujourd’hui, Marie ne redoute pas le confinement. Internet existe à l’approche d’un bonheur inespéré. Elle à travaillé dur pour mettre la dernière touche a son dernier ouvrage. Elle n’abandonne jamais ce qu’elle entreprend même lorsque l’on pense qu’elle est déstabilisée Marie se relève.

Pendant des années, elle avait fait l’aveugle, malade elle refusait tout manquement à certains de ces engagements. Malgré les épreuves douloureuses qu’elle venait de  traversé Marie est restée la même, fidèle à se qui la touche.

« Marie se voyait comme une rose que l’on extrait de son jardin. Elle s’étiolait lentement et se recroquevillait sur elle-même. Le vent de la désillusion avait fait rage et avait fait plier sa tige fragile. Une pluie de chagrin avait déferlé sans pareil sur son cœur, sur sa vie l’avait touchée ne laissant d’elle qu’une fleur en péril… Mais, telle une réponse aux prières pour laver l’offense que l’on lui avait faite, un soleil doux s’est posé sur elle. Alors, malgré les cicatrices indélébiles, les traces de chagrin, elle se réveille et réapprend. Elle réapprend encore une fois à s’aimer, à briller, à vivre, à croire, à espérer et elle se souvient du goût de ses rêveries et vibre à nouveau encore…De par sa douce clarté réparatrice, l’espoir caché a resurgi doucement lui donnant foie en sa guérison. »

th-2020-01-01t014900.306Est venu pour Marie le temps de fermer définitivement les pages de « Marie au jour le jour. » Roberte Colonel 21/04/2020

 

 

 

Merveilleux souvenirs…


93323737_10222474091549083_7301263825595006976_o

Malgré le confinement obligatoire ces temps ci, les pas de Marie l’avaient conduite  à cet endroit hier, où Le soleil insolant, lui faisait resurgir de merveilleux souvenirs. Elle n’avait rien oublié de cet endroit.  Ils étaient heureux ensemble. Leur première rencontre fut pour elle, un enchantement. Elle disait que ces moments de partage seraient à jamais gravé dans sa mémoire. Épaule contre épaule il avait posé sa main douce, avait effleuré son genoux puis, plongé son regard dans le sien. Elle avait fermé les yeux pour en graver l’instant en elle. Tous deux c’étaient recueilli dans le silence. Ils avaient écouté le doux roulis des vagues sur l’Orb. Ils ont prêté l’oreille aux quelques gazouillis d’oiseaux qui piaffaient dans les roseaux. A ce souvenir Marie ferme les yeux. Elle se laisse bercer par la brise légère et le soleil qui répand sa bienfaisante chaleur sur elle.  Émue par l’endroit qui lui rappelle de si beaux souvenirs un frisson de tristesse la parcoure de part en part.

Depuis son départ Marie à essayé de ne plus croire en rien, mais elle n’a pas réussi. Elle reste là, à attendre que la vie lui indique la sagesse. J’ai confié mon destin aux derniers éléments encore fiables : les oiseaux et le vent, pour retrouver mon énergie…en vain ! Je suis arrivée au bout… Au bout de quoi, je ne sais pas.

(À suivre Marie au jour le jour)     (Photo Roberte Colonel le 15/04/2020)

Marie au jour le jour, se dit que oui que chaque jour est devenu le meilleur jour.


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Il fait encore noir. Marie s’apprête à préparer son déjeuner, alors qu’une odeur de très bon café se répand dans la cuisine. Elle à cette conscience que la vie n’est plus pareille, qu’elle ne sera probablement plus jamais pareille alors que le calme est revenu dans sa vie, dans son cœur.

C’était prévisible. On me l’avait tant dit pense telle. Il me fallait du temps c’est tout.  J’ai pris ce temps pour être apaisée.

Aujourd’hui, l’orage est passé, Le vent à balayé l’horizon de tous les nuages gris qui m’ont fait pleurer. Je n’attends plus de la vie que ce qu’elle m’apporte, ce calme retrouvé dans mon antre de bonheur où je suis si bien.

J’ai des livres, du café, de la musique, un ordinateur branché sur le monde, et même le chant des oiseaux alors que j’écris ces lignes… Il ne me manque rien en cette période de confinement pour traverser la journée.

« Écris dans ton cœur que chaque jour est le meilleur jour de l’année. (Ralph Waldo Emerson) »

que rien ne peut lui être plus doux, que ce plaisir d’écrire qu’elle tire de ces moments. Ce besoin que elle à la chance de combler alors que d’autres sont confinés. Ce besoin aussi, de déposer ses mots, ses images, ses états d’âme, ses souvenirs, tout l’amour qu’elle le lui avait donné. Alors oui plus rien ne sera jamais pareil.

Elle sourie à ce besoin de stabilité de se dire je suis là, je suis en vie alors qu’il en fallu de peut pour qu’elle passe à l’acte après avoir essuyé la pire tempête mortifère de sa vie.  Aujourd’hui tout va bien , c’est un don du ciel d’être encore là.

Elle regarde par la fenêtre et pour oublier le silence, elle pense qu’il est encore trop tôt, pour sa promenade matinale au bord de mer à quelques pas de chez elle. Qu’il fait encore froid, même si hier ça commençait à ressembler au printemps. Et surtout, ce n’est pas le moment d’entrer en contact les uns avec les autres. Et puis elle se trouve si bien au calme avec juste ses écrits à terminer

(À suivre Marie au jour le jour) Roberte Colonel 08/04/2020

Si sa fait mal écrivez jusqu’à ce que la douleur soit épuisée.


 

Si ça fait mal, écrivez à ce sujet jusqu’à ce que la douleur soit épuisée. Soyez honnête,

clair, courageux. La blessure a une origine; il existe dans un lieu; il se nourrit de la peur

d’une nouvelle affliction. Le mal est un défi qui doit être relevé. Affrontez la douleur

dans les mots que vous écrivez. Quand la douleur a disparu, pardonne-la. C’était à vous

de supporter.

Un écrivain a besoin de trois choses: la solitude, l’exil, la ruse. La révélation, l’évolution,

la maturation de tous les artistes commence par l’épave, la perte, le bannissement. Si

vous aspirez à monter au ciel, préparez-vous d’abord à descendre en enfer. Le ciel est la

vérité atteinte; l’enfer, mais la vérité niée.

Pour écrire, pour fasciner, pour enthousiasmer, pour enflammer, il est impératif que sa

vie soit digne de chronique. Écrire sur ce qui n’existe pas, c’est écrire sur l’absence.

Écrivez, non pas pour transmettre quelque chose, mais parce que vous avez quelque

chose à transmettre. Il faut écrire, car peu écoutent, et encore moins se souviennent de

ce qui se dit. (blogué sur Auteur Morgan-Morgan)

30/03/2020

Marie au jour le jour… Cauchemar


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Les Miracles commencent à se produire lorsque vous donnez autant d’énergie à vos rêves qu’à vos craintes pense Marie…

Elle se réveille d’un cauchemar. Un rêve a hanté sa nuit. Elle voulait chasser ce rêve hors de sa vue mais il s’est accroché à elle.  Prise au piège dans les mailles d’un filet de pêcheur un homme tenait le filet bien serré autour de son cou. Elle s’était débattue, elle avait crié mais il n’y avait eu personne pour l’entendre. A son réveil, elle était dans tous ses états. Son rêve réapparut précis l’homme tenant le filet lui montrait qu’à tout moment il pouvait la menacer et la tuer.

De cette vision elle en était encore bouleversée.

A cet instant elle se demanda qu’elle fût la signification de son rêve ? Elle voulait comprendre la raison pour laquelle elle avait été impuissante à pouvoir ce libérer du filet qui l’emprisonné.

Cet homme avait-il jeté son filet sur elle volontairement pour la faire trébucher, tout son corps à cette pensée semblait l’abandonné. Tourmentée à l’idée que l’on puisse lui en vouloir, elle se mit à déambuler de pièce en pièce et son regard perdu semblait la mener dans un ailleurs que personne d’autre ne pourrait franchir. Courageusement elle ce dit qu’il lui fallait analyser son rêve plutôt que de sombrer et de ne pas pouvoir se relever.

Alors que le filet l’avait emprisonné, que ce geste avait été si près de l’engloutir, elle ne pouvait se défaire de l’idée que son rêve était le signe démonstratif qu’elle devait apprendre à se méfier de ce qui pourrait la faire sombrer.

– Je commence à comprendre que ce rêve n’est pas vain. Il m’avertit d’un danger qui me rend anxieuse, qui m’angoisse. Il sème la terreur en moi …

Marie est certaine de pouvoir se défendre si elle est menacée. Qui que se soit veut me nuire soit assuré qu’il peut me couper la tête, et je viendrais à mon tour hanté ses nuits jusqu’à mon dernier souffle !

-Je suis complètement « dérangée » ! C’est impensable de me parler à moi-même… c’est ridicule ! Il faut que je redevienne la personne sensée que j’étais avant que ce rêve vienne me tourmenter.

Seule dans mon antre, je dois veiller a ne pas me laisser surprendre par de mauvaises pensées. Je dois retrouver mes esprits et mon sommeille.  (A suivre : Marie au jour le jour)

Roberte Colonel le 26/03 /2020

Marie au jour le jour…Les douces tourterelles sont de retour…


 

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Marie est triste d’entendre comme tous les matins les informations qui ne parlent que du Corona Virus, cette terrible maladie qui inquiète tant et fait des ravages dans le monde entier.

Elle étouffe dans ce vide. Elle aimerait ressentir le véritable manque, celui qui entre deux présences, le manque après lui et avant lui. Ce manque là est un gouffre glacial qui n’est pas un manque ordinaire.

-« Qu’as-tu fais de moi ? Je ne m’appartiens plus. Je deviens folle. »
Parfois, elle lui dit qu’elle lui en veut terriblement de s’être laissé allée à l’aimer ainsi. On se trompe complètement parce que l’amour n’est pas une science, on n’apprend tout de l’autre qu’une fois qu’on l’a perdu. Oui, même quand on l’a perdu l’amour qu’on a connu vous laisse un goût de miel. L’amour perdu, c’est une blessure qui ne se referme pas d’un claquement de doigt. Il faut du temps.

Un jour elle soignera ses plaies comme elle a su guérir de toutes ses autres souffrances.
Elle repense à ces mots, qu’il lui avait écrits un soir. Elle avait d’abord cru qu’il était contrarié. Il vaut mieux le laisser ce calmer plutôt que tenter de comprendre, et essayer de réparer et de risquer de se froisser comme ils en avaient si souvent pris l’habitude.

L’amour c’est fragile, c’est si difficile à la fin. Il ne lui avait suffit que d’une minute pour avoir eu le coup de foudre pour cet homme. Ils avaient eu des mois, des années pour s’aimer et … il l’a quittait, avec un seul mot pathétique. Pour qui, pourquoi ? Marie en réalise seulement maintenant la raison.  Une ombre comme elle se plait à l’appeler qui ne dit pas son nom mais qui est plus destructive qu’elle n’y paraissait. Elle n’avait pas voulu la voir alors qu’elle savait déjà ! Malgré l’injustice subie, la violence des mots qui lui sont parvenus Marie préfère faire taire cette ombre qu’elle à repéré et qui continue son travail de sape insidieusement.
Marie ne veut plus remuer le couteau dans sa plaie à peine refermée. Elle est ainsi. Elle a de la peine à se reconnaître tant fut grand son chagrin de s’être retrouvée rejetée de la vie de cet homme aussi brutalement. Alors que se soit la rancune, la bêtise, la traîtrise de l’ombre elle l’oublie.

C’est sans doute la raison pour laquelle, elle se dit qu’il ne faut pas se retourner sur un passé qui semble t-il n’a plus d’avenir.

Elle sait que rien n’arrive par hasard et que ce qui est arrivé… lui sans doute l’avait programmé depuis des mois.  Demain, demain Marie relèvera la tête lavée de cette infamie qui lui était tombée dessus… Depuis ce soir là ce qu’elle veut, ce qu’elle recherche c’est le silence de l’oubli.

Elle n’a même pas envie de faire bonne figure tant elle s’est coupée du monde. Elle recherche le silence. Mais dans sa poitrine, le bruit infernal, les coups du cœur, forts, saccadés, oppressants. Attendre. Respirer. Sentir les coups frapper encore, plus espacé peut-être. C’est pas sûr.

Dans le noir de ses nuits, les yeux fermés, la laisser venir cette phrase qu’elle a de la peine à oublier, la laisser chercher son chemin dans le labyrinthe du souvenir et la voir apparaître, intense, terrible, douloureuse. A l’évocation de ces mots Marie tremble… Des légers frémissements comme des feuilles d’automne qui frissonnent dans le vent pour ne pas risquer de se détacher définitivement de la branche. Elles s’entraînent en prévision de la grande voltige, de ce moment où elles oseront enfin s’élancer et tournoyer dans le vide, ultime prouesse avant de rejoindre le tapis chatoyant des feuilles mortes.

On s’habitue à tout. Ce qu’elle à subit : une amitié brisée, un amour perdu, une absence, le temps joue contre l’oubli.  Il fait perdre le fil de l’attachement. Il reste la pensée et celle-ci heureusement, l’oubli ne peut rien y faire… Au cours du temps l’amour finit toujours par se transformer en cicatrice. Et tout dépends du temps qu’il faut à la cicatrice pour s’effacer. L’indulgence, comme l’admiration, est saine au cœur.
Un soir d’hiver dans un gros nuage il y avait eu le gris pour la mettre dans les ténèbres, mais au petit matin, au levé du soleil qui brille sa vie rayonnent à nouveau qui veux l’emmener dans un autre amour, mais Marie ne veut aucun autre amour. Elle pense qu’avoir la foi, à un moment où à un autre, un nouveau printemps refleurira pour elle.

Et comme un accomplissement à son souhait, un signe lui parvient soudain pour corroborer ces pensées : Les douces tourterelles sont maintenant de retour dans les sapins de sa résidence ! Elle entend leurs roucoulements présage de leurs amours à venir. Un sourire jaillit maintenant des lèvres de Marie. C’est un très bon présage pour elle.

Roberte Colonel 17/03/2020

Marie au jour le jour… La tristesse


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La Tristesse

Marie observe le ciel aussi sombre que ses pensées.

La tristesse quand elle vient me prendre, elle emporte avec elle tout ce qui pourrait me donner un souffle de bonheur.
Alors je ne sais plus quoi faire, et bien souvent, mon réflexe psychologique est de verser quelques larmes.

Impuissante face à cette vague déferlante reçue pour me détruire, je me suis réfugiée dans le silence. Lui, n’est pas la meilleure solution pour mettre fin à ma tristesse, il ne fait que retarder l’échéance avant que de me faire sombrer.
Là, le chagrin déborde un peu trop sur moi, il suffit d’une dernière goutte pour faire déborder le vase. La chute est imminente, je m’enfonce dans ce monde qui est synonyme de solitude, et surtout de perte de moral.  Mon Cœur c’était laisser trop enfermé dans un amour qui jour après jour se noyait dans le néant de l’immensité de la mer se refusant à voir la réalité.  Sans espoir de savoir pourquoi il m’a quitté, j’ai repris ma route les yeux ouvert sur un recommencement d’avenir dont je ne sais ou il me mènera.

La tristesse cela peut être aussi la porte ouverte aux sentiments. Mais alors  quand le moment est venu, quand on est vraiment tout au fond du puits inexorablement long comme je le suis:  l’envie, l’espoir et l’estime de soi me laissent seule dans ma souffrance. Car si la déprime ne dure qu’un temps, la tristesse persiste à des échelles plus ou moins hautes. Elle est là, juste là, en moi. Elle vient puis parfois je la repousse, mais souvent je me laisse enivrer par ce poison.

Chacun à sa propre vision. Certains ont des conditions qui font qu’elle est plus présente, d’autres, usant de l’insouciance et de quelques vices, arrivent à passer outre, c’est parfois mon cas.
Mais pourquoi la vie est ainsi faite ? Pourquoi aujourd’hui suis-je si triste ? Et bien sûrement pour qu’il y est un mal pour un bien. Une solution ?

Marie se dit que mettre des mots sur sa souffrances et se libérer de son fardeaux, essayer de contempler son destin différemment et recommencer à vivre est la solution la plus tangible à l’oubli.

Roberte Colonel 10/03/2020

Marie au jour le jour…


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Tout le monde sait que la meilleure manière d’enterrer une histoire est de l’insérer dans une autre histoire. (Adrian Tchaikovsky)

Le soleil couchant c’est teinté de rose et de mauve sur la page qu’elle lit, si bien qu’elle n’a pu que lever les yeux et profiter du moment. Intensément.

Le livre entre les mains Marie va-t-elle le lire maintenant ou plus tard ? L’une ou l’autre proposition est aussi valable. Que ce soit avant ou après, il y a toujours ce moment où on rêve. Est-elle songeuse parce qu’une phrase qu’elle a lu est restée imprimée en elle et qu’elle la tourne dans tous les sens ? Ou alors, se demande-t-elle si, avant de commencer ce nouveau roman, elle ne devrait pas faire du thé, mettre de la musique ou s’entourer des livres précédents qu’elle avait tant aimés ? À la regarder, on sait seulement qu’elle rêve.

Elle tourne les pages presque religieusement. Elle ne se rend même pas compte que la lumière gagne peu à peu la pièce et éclaire de plus en plus le livre. Elle n’est attentive qu’aux mots, qu’aux images que ceux-ci révèlent, qu’au seul bonheur de la lecture. Et Marie ne savait pas à quel point, de tout temps, elle avait été autant inspiré par ses lectures pour écrire elle même ses histoires. Et elle ne savait pas non plus qu’elle allait trouver dans ses personnages de fictions aussi passionnants, attachants pour lui tenir compagnie. Elle ne savait quel plaisir de la lecture qu’ elle en tirait que ces mots lui apporteraient toujours ce plaisir. Ce plaisir est devenu, elle croit, son bonheur au quotidien.

Elle ne sait pas encore que de nombreuses heures ont passées depuis qu’elle a ouvert son livre. Elle n’a absolument rien vu d’autre de sa soirée que les pages de son livre. Elle a cru entendre la sonnerie du téléphone, mais le temps qu’elle réalise que c’était ça, celle-ci s’était éteinte. Et puis, elle n’avait pas envie de décrocher, de toute manière. Aucune conversation ne saurait remplacer son bonheur de ce soir alors qu’elle est sous le charme de ce livre.

Elle est feu, elle est passion, même si elle paraît bien, bien, sage, ainsi assise recroquevillée dans son fauteuil, un livre entre les mains.

Mais demandez-lui seulement ce qu’elle lit et elle va vous entraîner dans un monde que vous ne soupçonnez même pas. Elle prendra le temps de vous narrer chaque détail d’une scène qui tient en une page si bien que ce que vous pourriez lire en une heure, si c’est elle qui vous le résume, en prendra six. Elle imagine ce qui n’est pas écrit, commente l’action, le drame qui se noue, compare avec une autre scène d’un autre, elle car elle ne se limite pas à ces seules pages qu’elle veut vous rendre passionnantes mais elle vous fait entrer dans son univers de lectrice, dans tous les livres qu’elle a lus Ne vous méprenez pas. Ce n’est pas parce que Marie lit, silencieuse qu’elle ne sera pas en mesure de vous entraîner dans son monde imaginaire que rien ne lui fera abandonner.

Roberte Colonel 05/03/2020

Marie navigue toujours au gré de ses envies… suite de (Marie au jour le Jour)


 

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Marie navigue toujours au gré de ses envies… Elle ne cherche pas de phare elle n’est  pas perdue, elle est là…

Elle vogue sur ses nuages dans son atmosphère conduisant son navire sur son infinité bleue verte noir d’encre et blanc de nacre c’est son reflet.

Elle est elle même, insaisissable, sauvage, mystérieuse, ne la jugez pas sans savoir qu’elle a une âme fragile.

Elle vogue fréquemment sur une mer  hostile et navigue au grès de ses envies avec dans son corps des chagrins de la vie qui l’ont blessées,  agressées, qui l’ont  désespérées en jouant avec ses émotions la troublant dangereusement.

Enfilant son armure au fur et à mesure espérant que plus aucune blessure ne la traversera Marie garde la maîtrise en apparence mais à l’intérieur d’elle tout n’est que souffrance alors que cependant, elle aime la vie passionnément.

Elle profite de l’instant présent comme si c’était le dernier moment, alors ne la jugez pas vous n’en n’avez pas le droit.

Elle vit en fonction de son cœur avec ses douleurs et ses joies des sentiments qui y demeurent de tous ces instants….

Elle est  une femme émotionnelle avec une âme rebelle.

Elle voyage au grès du vent en effleurant ici et maintenant, la vie de ses doigts tremblants…

Elle ne distille aucune haine, aucune prophétie, Marie est simplement une femme vraie que la vie a souvent malmenée.

Roberte Colonel 6/ 02/ 2020

Marie…Griserie merveilleuse


 

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Prises par l’absolu des mots qui captaient son attention Marie avait lu vite. Les joues contractées, ses mèches de cheveux retombant sur son visage elle semblait si imprégnée par sa lecture qu’elle n’entendit pas sonner à la porte d’entrée. Un long moment s’écoula avant qu’elle ne prenne réellement conscience qu’une personne se trouvait à attendre derrière la porte. Encore si troublée par sa lecture, les mains dans les poches de sa robe, d’un pas nonchalant elle se dirigea vers le hall d’entrée. Elle hésita une fraction de seconde avant d’ouvrir la porte réprimant cet élan avec la crainte de se trouver face à un importun.

Il était face à elle. Il avait le teint hâlé, un air de distinction et de finesse. Elle percevait la puissance dévorante qu’elle ressentait déjà  au contact de sa main. Elle avait parlé vite refrénant l’élan qui la poussait à se jeter dans ses bras. Il y avait si longtemps qu’elle ne l’avait revu. Elle se souvenait de ses mains entourant sa taille, de la chaleur de sa bouche, de la pureté de leur premier baiser. Ils n’étaient que de jeunes adolescents lors qu’ils s’étaient rencontrés. Elle poursuivait ses études loin de chez elle. Ils ne se voyaient que pendant les vacances scolaires. Le temps avait passé sur leur jeunesse et chacun avait poursuivit sa route. Jus qu’au jour où le hasard décida de les faire se rencontrer à nouveau. Griserie merveilleuse ! Ils se redécouvraient d’instinct. Cœurs à cœur, par l’amour à l’amour infini qu’ils reconnaissaient dans le plus simple de ses élans. Les lèvres blêmes, entrouvertes, trouvant la force de prononcer « Pour quelle raison disaient ces lèvres sommes nous rester si longtemps éloignés l’un de l’autre ? » – Tu le conçois ? Petit silence. Il souriait et son sourire faisait bouger le filet de rides sur son front.  Il l’attira à lui. Elle avait un corps long, mince, et le visage d’une grande beauté, les lèvres généreuses cependant. Sa robe très sobre était faite d’une seule pièce de laine bleue, ornée d’un col plus foncé. Elle portait un collier avec une grosse perle verte où s’allumaient des lueurs rapides.  Elle sortait de mots rapides dont Jordanne ne cherchait même pas à capter le sens trop préoccuper d’imager ce corps qu’il reconnaissait et qui l’enflammait. Ils s’étaient aimés tout n’était pour eux que rêves, désirs, troubles délicieux, espoirs confus, avec cette confiance au creux de l’âme qui ajoutait à ses émerveillements ! Ils s’étaient retrouvés, ils auraient le temps pour l’explication comme s’ils étaient conscients, subitement, de l’importance que leur procurait la joie d’être seul au monde en cet instant. Texte écrit en 2014 Roberte Colonel    

 

Marie au jour le jour…. Le roman, c’est la clef des chambres interdites de notre maison…


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Le roman, c’est la clef des chambres interdites de notre maison. (Louis Aragon)

Le roman que vous lirez peut être car je ne l’ai pas encore écrit sera un roman bleu.

J’ai besoin de bleu en ce moment…

Il commencera ainsi…

Il est des jours divins d’une rencontre qu’elle n’attendait pas.

La mer irisée de bleu sous le soleil de l’été était si jolie.

Marie marchait seule sur la plage quand sans raison elle c’est soudain retournée, elle vit cet homme marcher a quelques pas, surprise elle ne c’était pas aperçue de sa présence si près d’elle. Ils ont continués leur marche sans échanger un mot. Ils étaient si proche et à la fois si éloignés. Surtout ne pas le regarder se dit elle, ne pas briser le silence. Un tumulte de force cinq dans son cœur l’obligea à s’arrêter pour reprendre son souffle. Il s’inquiéta…

– Etes-vous souffrante madame ?

Non, simplement essoufflée.

Il lui adressa un léger sourire, s’éloigna sans se retourner.

à peine avaient ils échanger ces quelques mots, que son regard ne la quitta plus.

Était-elle réellement essoufflée où bien troublée ? Elle qui espérait un peu de bonheur n’avait pas vue venir cet homme. Elle ne pouvait se douter de ce qui se tramait déjà dans son destin. Aucun signe précurseur. Et pourtant. Tout était là, dans cette rencontre imprévue. Et de plus, à quelques heures de Noël.

Ne lui dites pas que tout ira mieux demain. Elle ne veut rien entendre. Son mari l’à quittée pour une autre femme. Pour ce justifier il c’était montrer outrancier, et vindicatif.

« Il vaut mieux rêver sa vie que la vivre…», a écrit Proust. Et comme tout cela s’applique à celle dont le regard se brouille alors qu’elle avait tout fait pour éviter que ça lui arrive à nouveau, autant ce bonheur qui l’a fait vibrer des mois durant que cette douleur qui lui étreint maintenant le cœur. Avec un peu de chance, ses larmes effaceront l’encre et sa mémoire oubliera les traces de son divorce.

Elle se dit en regardant briller le décor du dehors, que c’est la nuit la plus longue de l’année dans l’hémisphère nord. Est-ce cette idée qui l’empêche de dormir ? Cette simple idée qu’elle qui aime la nuit, en sera un peu plus privée à mesure que les jours la mèneront au solstice d’été ? Ou est-ce ce manuscrit abandonné puis retrouvé il y a quelques heures et qu’elle ne pourra plus quitter tant qu’elle n’en aura pas écrit la dernière page ? La nuit est toujours douce à celles qui s’adonnent à l’écriture. Et si c’était juste pour cette douceur, cette paix, qu’elle se laisse emporter par les mots en cette longue nuit d’avant Noël ? Il y a quelque chose de paisible qui se dégage d’elle. Comme si elle était dans un univers à elle, où on ne peut l’atteindre ni la toucher autrement que par les mots.

Bien vite, le soleil qui se lève lui rappelle la vie à vivre hors de ses écrits. Quelque part, là, sur cette plage il y avait eut des yeux qui avaient brillais comme ils peuvent briller quand on se comprend sans rien se dire.

Le bonheur, c’est sûrement de trouver chez soi ce qu’on a envie de voir et d’entendre ce dit elle. Sans imaginer qu’un jour il reviendrait. Elle profite du moment, elle se laisse toucher, imprégner par les vagues qui la propulse dans un univers qui lui est inconnu. Et le bonheur est là … de cet homme allait naître un désir si fort qu’il l’emporterait là où elle ne pensait plus aller. Elle en était sûre.  ( Roberte Colonel 21/12/2019)

Je reste des heures a regarder la mer … Alain Barrière


Il y a un temps où ce n’est plus le jour, et ce n’est pas encore la nuit.

Il  y a bien du bleu dans le ciel, mais c’est une couleur pour mémoire, une couleur pour mourir. On voit ce qui reste de bleu et on y croit pas.

La dernière lumière s’en va . elle a fini son travail qui était d’éclairer les yeux et d’orienter les pensées, et maintenant elle s’en va . Elle glisse du ciel sur les arbres, puis des arbres sur la terre. Quand elle touche le sol, elle est toute noire et froide. On regarde. Ce n’est qu’à cette-heure-là que l’on peut commencer à regarder les choses, ou sa vie: c’est qu’il nous faut un peu d’obscur pour bien voir, étant nous-même composé de clair et de sombre.

Dehors, il y a les étoiles. Elles sont comme des clous enfoncés dans le ciel, de l’autre côté où ne sait pas. Elle brillent, dépassant légèrement par leur pointe. (Christian Bobin)

Alain Barrière est mort à l’âge de 84 ans. « Elle était si jolie », « Ma vie », « Tu t’en vas »… c’était lui.
Disparition doublement émouvante, il avait aussi chanté « Nous partirons ensemble », titre prémonitoire, son épouse Agnès est décédée il y a 15 jours. Ils étaient mariés depuis 1975. L’au-delà les a réuni… l’Amour est éternel !

Je voudrais avoir les mots des poètes…


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« Je voudrais avoir les mots des poètes »

L’amour s’exprime avec des mots comme ça
Des mots de tous les jours
Des mots tout gris des petits mots de rien
Des mots de rien du tout

On dit au saut du lit :
« Bonjour, il fait beau, as-tu bien dormi ? »
Ces mots si tendres au tendre écho
Comme un pur reflet dans l’eau

Ces mots de moins que rien
Respirés par toi tissent mille liens
Ces mots de moins que rien du tout
Echangés de nous à nous

Ces mots qui viennent et coulent au fil des jours
Ces mots qui tournent court
Tous ces mots qui ne pèsent pas bien lourd
Pour moi sont lourds d’amour

On se dit à minuit :
« T’as les plis aux yeux dans l’coin quand tu ris
– Quand j’ris, mais oui mais oui chéri
Et toi quand tu me souris »

Ces mots de moins que rien
Respirés par toi tissent mille liens
Ces mots de moins que rien du tout
Echangés de nous à nous

L’amour s’exprime avec des mots tout chauds
Des petits mots bien clos
Des mots petits petits tellement petits
Qu’ils ne riment que pour moi
Qu’ils ne riment que pour toi
Qu’ils ne riment que pour nous

Toi et moi formons une seule rime. 

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« La tache d’un écrivain est aussi de donner au passé une autre possibilité, une autre intelligence. » Erride Luca

Un mot entraine un autre…
On n’écrit pas parceque l’on à quelque chose à dire mais parce qu’on a envie de dire quelque chose.(cioran)

Adresses de mes trois blogs /

♥♥ ROBERTE COLONEL ..♥♥ http://mariliane.wordpress.com/
MES LIVRES MES MOTS https://alexandra20ans.wordpress.com/
Marie Roberte http://alexendra20ans.wordpress.com/
Des mots, rien, que des mots.
des mots, rien, que des mots

Je cherche mes mots…


Je cherche mes mots.

Ceux jamais écrits,

Mes incertitudes, mes questionnements,

Mes pourquoi, mes peut êtres,

Mes jamais, mes toujours,

Des aujourd’hui, des demain.

Je cherche du fond du cœur

Cette belle étincelle,

Ce rayonnement de douceur

Qu’autrefois on se donnait

A chacun, à toute heure.

Je cherche au fond de mon âme

Ce merveilleux parfum

Qu’on nome l’amitié

Et que nous avons gaspillé.

La lune éclaire le ciel étoilé

Et je suis seule à taire mon désespoir.

Pas un nuage, pas un oiseau, pas un cri,

Le silence épais qui s’ennuie,

Et la nuit s’étire sur le sable, sans bruit

Je frissonne un brin

Ce soir au dessus de la mer

Cette nuit est la mienne,

Et j’étouffe ma peine. 

14/09/2020 poème déjà publié.sur mes mots douceurs