(Suite « à ce soir là )
Le sens des mots
De temps en temps se retirer de ce qu’on fait, et gagner quelque hauteur pour respirer et dominer.
(Jules Renard)
Faut il toujours craindre l’orage, le vent, les éclairs dans le ciel alors que le soleil ne demande qu’a renaitre après la tempête. La veille elle était à se le demander. Elle n’osait entrevoir leur amour englouti. La chute fulgurante qui avait étourdit leurs corps, dans les nuits étoilées un faux pas, seul les avaient précipités dans le désespoir.
Puis secrètement il est passé sans faire de bruit. La nuit était si noire qu’elle la recouvrait d’un sommeil réparateur. Il avait toujours eu cette façon d’être encore là, au fond de son cœur. De prendre juste un peu de place. Pas assez pour qu’elle en tombe amoureuse à nouveau, mais juste assez pour ne pas l’oublier.
Et ce matin rien n’était plus pareil. L’endormissement de la veille a cédé la place à mille soleils qui éclatent en perles de miel. Dans ce bleu camaïeu la mer l’attire. Elle sait qu’elle a des confidences à lui faire.
L’air est aux aguets du moindre souffle, il se désole d’attendre son secret.
Divaguant tout au long des semaines, épuisées… une pause légitime en ce jour est propice à l’apaisement.